Linux et le cybercable

L'aventure a commencé fin janvier. Bien qu'à l'époque personne n'utilisait Linux pour tirer parti de l'offre Cybercable de la Lyonnaise des Eaux en France, je suis reparti du bureau de l'agence locale avec un modem, des câbles et une carte Ethernet 10 Mbits/s PCI compatible NE 2000. Après s'être renseigné le technicien local m'avait indiqué qu'il devait être possible d'utiliser Linux mais il ne savait pas comment. Selon lui, sous Windows et MacOS, une fois le modem connecté au réseau câble, via la seconde prise située à côté de celle utilisée pour les émissions TV, et relié à la carte Ethernet de l'ordinateur grâce à un cordon RJ45, l'accès à Internet est immédiat avec votre explorateur Internet favori. La question en suspens était : quel est le protocole utilisé pour obtenir une adresse IP ? Toutefois, le point rassurant était que le serveur utilise un système d'exploitation dont le technicien n'avait jusqu'ici jamais entendu parlé, à savoir Linux.

Comme suggéré par le technicien, j'ai posé la question à un contact à Strasbourg (
strasweb@cybercable.tm.fr) en utilisant mon compte à l'université. Après quelques jours (nous sommes toujours en janvier et l'abonnement ne commence qu'en février), la réponse tant attendue arrive : le protocole utilisé est DHCP et il faut installer un client DHCP sous Linux. En effet, une fois ce dernier mis en place, la connexion fonctionne immédiatement. Au préalable, j'avais sans difficulté ajouté au noyau Linux le pilote correspondant à la carte Ethernet. En résumé, une fois l'information connue, l'utilisation de l'offre Cybercable sous Linux est aussi simple que sous Windows ou MacOS : pilote carte + client DHCP.

La connexion fonctionne à merveille. Il est possible de transférer via FTP plusieurs centaines de méga octets pour effectuer un changement complet du système ou quelques dizaines de méga octets pour une mise à jour régulière du système Debian Linux que j'utilise sur un Pentium 100 Mhz avec 64 Mo de RAM et 2 Go SCSI. Il en est de même pour l'accès à des pages Web comportant de nombreux graphiques. Les performances sont comparables à celles trouvées à l'université. Le goulot d'étranglement qu'était la ligne téléphonique a disparu et nous retrouvons les traditionnels points de contention : serveurs surchargés ou autres liens de communication de la << toile >> qui ne peuvent satisfaire la demande. Notez aussi que le débit est limité en émission (du PC vers Internet) à 768 Kbits/s (voir:
http://www.cybercable.tm.fr) mais à mon avis cela n'est pas vraiment un problème.

Entre autres services, l'offre Cybercable propose un serveur de newsgroups et un serveur de messagerie. Dans ce dernier cas, j'utilise directement ma machine pour envoyer des messages dont l'adresse de retour est celle dont je dispose à l'université et j'utilise l'accès POP de l'université pour lire mon courrier.

Pour tout renseignement n'hésitez pas à m'envoyer un message:
(
christophe.broult@info.unicaen.fr).
Chris Broult

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